[GRAND FORMAT] PARIS : LA NUIT DE LA HONTE
Paris, FRANCE
23 Novembre 2020
Photos : Ulysse LOGÉAT
Ce lundi 23 novembre, l’association Utopia 56 organisait une action place de la République. 500 tentes ont été installées en plein cœur de Paris pour notamment protester contre le refus de la préfecture de Police d’ouvrir des locaux d’hébergement d’urgence, et en écho à la récente évacuation d’un camp à Saint-Denis.
Après une quarantaine de minutes d’installation dans le calme, plusieurs dizaines de camions de gendarmerie et de la police nationale font leurs arrivée, sirènes hurlantes.
Commence alors une longue nuit pour les personnes exilé.e.s présentes et les bénévoles. L’évacuation débute, la gendarmerie n’a que faire des personnes présente, elle rentre dans le campement, violente les personnes devant elle, sans qu’à un seul moment les ordres ne soient contestés. La brigade anti-criminalité rejoint bientôt le mouvement, arrachant les tentes des mains des centaines de personnes présentes, tantôt gazant celles et ceux qui résistent, tantôt les matraquant. Certaines unités, de la BAC notamment, présentait en leurs rangs des personnes extrêmement jeunes, peu habitués à gérer une foule, les coups ont plus pendant plus d’une heure sur toute personne qui tentait de résister. La bac ricanait devant la situation de ces personnes exilé.e.s, arrachant parfois les couvertures du dos de celles et ceux qui les portait. Les tentes ont pour la plupart été chargées dans des camions pour être détruites, malgré la présence de nombreux avocats dénonçants l’illégalité de cette ordre.
Lorsque plusieurs groupes de personnes ont tenté.e.s de rejoindre le parvis de la mairie de Paris, la répression est monté d’un cran avec l’utilisation de gazs lacrymogènes et d’une grenade désencerclante. La bac de nuit a alors fait son apparition. Réputée comme étant une des unités de police les plus violente de la capitale. S’en sont suivis de nombreuses scènes d’une violence physique et psychologique insoutenables pour les personnes éxilé.e.s. un traque dans les rues de Paris, les personnes présentes traitées comme du bétail.
Ce lundi soir de novembre, en pleine trêve hivernale, nous avons toutes et tous été témoins de scènes ahurissantes, les droits de l’Homme ont été piétinés, sans qu’à un seul moment, un policier ou gendarme ne remette en cause ces agissements, combien de temps encore ces actions inhumaines et racistes vont-elles perdurer ?
Retour en image sur une actions pacifiste d’Utopia 56, entachée par les agissements de la préfecture de Police.