Ce mercredi matin, la police a évacué le principal camp de migrants de Calais. Notre reporter, qui y a effectué plusieurs séjours, nous raconte à quoi ressemblait la vie dans ce camp ces derniers jours.
(De Calais)
John vient de la région de Kunar en Afghanistan et fait partie des grévistes de la faim. A 50 ans, laissant femme et fils pour rejoindre son eldorado britannique via la remorque d’un camion, il ne pensait pas se retrouver bloqué dans l’enfer de Calais pendant quatre mois.
Chaque jour, il évite les patrouilles de police et tente de monter par ses propres moyens dans un camion garé sur le parking du port. Il ne fait pas partie des migrants qui prennent le risque de se faire voler, sous la menace d’une arme, les mille euros demandés par les passeurs afin de s’assurer une traversée moins risquée.